Un an, déjà, s’est écoulé depuis que nous vous annoncions ici que la ferme communautaire de Kagina avait été construite et que les premières productions avaient été lancées avec l’achat de chèvres et de poules. Il est donc plus que temps de faire un point de situation.
Commençons avec les animaux: les 50 chèvres achetées en novembre 2023 se portent bien. Elles sont nourries avec une plante cultivée sur place, l’urubingo (dite aussi canne fourragère ou herbe à éléphants), et ont donné naissance à de nombreux petits. Par la suite, lorsque le cheptel se sera bien étoffé, des animaux pourront être abattus et il y aura de temps à autre de la viande de chèvre au menu des habitantes et habitants de Kagina, une diversification nutritionnelle bienvenue pour une population dont l’alimentation ordinaire est composée principalement de pommes de terre, de manioc et de haricots.
La situation est moins réjouissante malheureusement en ce qui concerne les 200 poules, qui sont tombées malades et ont péri les unes après les autres. Nous avons sollicité l’appui de la Fédération interjurassienne de coopération et de développement (FICD) et, grâce aux contacts pris par l’un des experts de sa Commission technique, ingénieur agronome ayant vécu au Rwanda, la cause probable du problème a été identifiée: il s’agirait de la coccidiose, une maladie très contagieuse mais pour laquelle il existe un vaccin. A présent, la ferme va donc être complètement désinfectée et, après un délai de trois mois, de nouvelles poules vont être rachetées et vaccinées. Croisons les doigts pour qu’elles survivent et puissent, comme prévu, fournir des œufs, de la viande et de l’engrais pour les cultures grâce à leurs déjections.
S’agissant des cultures justement, 30 kilos de tomates ainsi que du manioc et des patates douces ont été récoltés et distribués aux familles les plus pauvres du village. C’est une première étape : à l’avenir, les cultures devraient être diversifiées et les excédents de légumes et de fruits seront vendus au marché. Rendez-vous dans quelque temps pour mesurer les progrès effectués.
Une dernière chose : durant cette année 2024, nous avons mené à bien plusieurs autres actions au Rwanda, plus modestes mais non moins importantes. Elles sont détaillées dans notre infolettre, que vous pouvez lire ici si ce n’est pas déjà fait.