Espoir pour Eux travaille depuis sa création en 2013 avec l’orphelinat Joie de Vivre, en Haïti. Fondé par deux Canadiennes, Sylvie et sa fille Angèle, l’orphelinat accueille une vingtaine d’«enfants» âgés entre 3 et 20 ans et placés par les services sociaux de la ville de Port-au-Prince. La majorité d’entre eux sont atteints du Sida, certains souffrent également de handicaps. Tous ont vécu des situations familiales dramatiques et portent un très lourd passé, fait de mauvais traitements, viols et autres difficultés. La plupart ont encore leur famille et ont des contacts plus ou moins fréquents avec elle.

Espoir pour Eux contribue financièrement aux dépenses quotidiennes de l’orphelinat et aux soins médicaux pour les enfants, sans oublier les imprévus (la génératrice qui lâche, la voiture qui tombe en panne, etc). L’association a également mis en place des parrainages pour les enfants de l’orphelinat et des environs. Les parrainages permettent aux enfants d’aller à l’école et d’avoir un repas par jour. De plus, Espoir pour Eux amène parfois une aide ponctuelle pour des frais médicaux ou des situations dramatiques (une maman dans une grande précarité qui appelle à l’aide par exemple).

2024

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2023

Les mots manquent pour rendre compte des difficultés auxquelles font face quotidiennement les Haïtiens et, parmi eux, les enfants de l’orphelinat Joie de Vivre. L’augmentation du coût de la vie, les fluctuations du cours de la gourde (la monnaie nationale) et par-dessus tout l’insécurité omniprésente détériorent gravement les conditions de vie des enfants, leur alimentation et leur santé.

Ne pouvant plus faire face aux charges de personnel, nous avons dû nous séparer des dernières « manmies » qui vivaient sur place. La qualité de vie des enfants en souffre, particulièrement ceux qui sont atteints de lourds handicaps car plus personne ne peut les mobiliser ou les stimuler.

Comme si cela ne suffisait pas, les héritiers de la propriétaire de la maison qui abrite l’orphelinat ont décidé de récupérer le bâtiment. S’ils ne l’ont pas encore fait, c’est uniquement en raison de l’insécurité ambiante, mais le risque est bel et bien là que les enfants se retrouvent à la rue. Nous avons donc décidé de construire un bâtiment sur un terrain mis à disposition par Johny et sa famille, les responsables de l’orphelinat. Le chantier a connu quelques péripéties mais les travaux ont heureusement pu reprendre au mois de décembre grâce à un don important de l’entreprise Biwi, à Glovelier (lire ici). Une éclaircie bienvenue dans un ciel qui demeure malgré tout bien sombre.

2022

La violence, la faim, la peur: rien, hélas, n’est épargné aux habitants d’Haïti, et les enfants que nous soutenons ne font malheureusement pas exception à la règle. Les besoins de l’orphelinat sont immenses et en 2022 nous avons envoyé plus d’argent qu’habituellement pour que les enfants puissent au moins manger un peu de riz, parfois agrémenté d’huile. Mais cela ne suffit pas, il y a tant de besoins, alimentaires, médicaux, etc., que nous ne pouvons pas combler! Même l’envoi d’argent est compliqué, lorsque les banques sont fermées, que les routes sont bloquées, que le coût de l’essence est si élevé que les déplacements deviennent inaccessibles, que l’insécurité règne…

Au printemps, 22 personnes ont été accueillies à l’orphelinat, des familles d’enfants parrainés ainsi que la famille d’une ancienne « manmie » (une dame qui s’occupe des enfants). Les gangs occupaient leurs quartiers et terrorisaient la population.

Angèle, la responsable de l’orphelinat, est restée au Canada où elle occupe trois emplois différents afin d’assurer une rentrée d’argent qu’elle envoie en Haïti chaque mois. Sur place, Nydelle et son mari Johnny s’occupent des enfants et de la distribution de nourriture aux enfants parrainés… lorsqu’il y a de la nourriture.

Durant cette année 2022, nous avons également financé la formation de carreleur d’un jeune de l’orphelinat que nous parrainons depuis plusieurs années et la formation de machiniste d’un autre jeune. Ce sont de petites victoires face aux difficultés de la situation et nous sommes très fières d’eux !

2021

L’an dernier plus que jamais la situation a été très compliquée en Haïti. Dès le début de l’année, les écoles ont été fermées en raison de la situation politique, marquée par de violentes émeutes et des manifestations. Début juillet, le président a été assassiné et le pays tout entier a été bloqué. Les prix ont augmenté, encore. En août, un tremblement de terre a sévi dans le sud du pays.

C’est dans ce contexte d’extrême tension et d’insécurité permanente que nous avons continué à soutenir l’orphelinat Joie de Vivre, d’une part pour la prise en charge quotidienne des enfants, d’autre part pour des projets ponctuels. C’est ainsi que pendant l’été, nous avons construit une école à l’orphelinat. Elle a ouvert ses portes le 6 octobre 2021 à 34 enfants qui forment des classes allant de la 2e à la 6e année, plus deux classes spéciales pour les enfants handicapés. Malheureusement, mi-octobre déjà, les écoles du pays ont à nouveau dû fermer leurs portes.

Nous avons également aidé les enfants des alentours de l’orphelinat et quelques-uns d’un peu plus loin par le biais de parrainages scolaires et alimentaires. Nous avons également financé des soins, par exemple pour une petite fille atteinte d’une paralysie faciale infantile et un jeune papa victime d’un accident.

2020

L’année 2020 a été terriblement difficile en Haïti. Avec le Covid, les écoles ont été fermées plusieurs mois, Angèle a été bloquée au Canada pendant longtemps et, surtout, la situation économique s’est dramatiquement dégradée, avec une conséquence extrêmement concrète pour les enfants que nous parrainons et leurs familles: la faim. En effet, le prix des denrées alimentaires a beaucoup augmenté et, pendant un temps, les enfants n’avaient plus qu’un repas tous les deux jours… Espoir pour Eux a donc envoyé un supplément d’argent pour doubler les distributions de nourriture (deux par semaine au lieu d’une).

A l’orphelinat, la situation a été rendue plus précaire avec le covid. Pendant le confinement, les onze adultes qui s’occupent des enfants sont restés vivre à l’orphelinat: les enfants ayant une immunité très basse liée à leurs problèmes de santé, il n’était pas possible que des gens entrent et sortent de l’orphelinat. Ce sont onze bouches supplémentaires qu’il a aussi fallu nourrir pendant cette période. Nous y avons contribué également.

En début d’année, nous avons financé l’achat de batteries, d’un réfrigérateur et d’un congélateur pour l’orphelinat, autant d’achats qui améliorent la vie quotidienne.

2019

Le comité avait décidé de se rendre en Haïti durant les vacances de Pâques pour visiter les enfants et évaluer les besoins sur place afin d’optimiser son aide. Malheureusement, de vives tensions sur place ont amené la compagnie aérienne à annuler tous ses vols en direction d’Haïti et nous ont donc contraintes à reporter notre voyage.

Fin 2019, la situation était toujours catastrophique en Haïti, particulièrement à Port-au-Prince. Le peuple se soulève et se rebelle contre le gouvernement et demande la démission du président Jovenel Moïse. Le chaos et les violences mettent à mal l’économie du pays. Les prix flambent, les denrées alimentaires se font rares. Les écoles sont fermées, les gens meurent de faim.

Les enfants de l’Orphelinat sont relativement préservés et nous parvenons à leur envoyer de l’argent. Angèle, la responsable, est toujours au Canada mais les mamies sont là pour s’occuper des enfants.

Pour les familles des enfants parrainés hors de l’orphelinat, le quotidien est très difficile et les enfants ne mangent pas tous les jours. Grâce à l’argent que nous avons envoyé, l’orphelinat a organisé une distribution de nourriture pour soutenir ces familles mais malheureusement cela ne suffit pas. La malnutrition occasionne toutes sortes de maladies.

2018

Dans le courant de l’année, Sylvie a dû retourner au Canada pour des raisons de santé et c’est désormais Angèle seule (secondée par les «mamies» qui aident aux soins, à la cuisine et au ménage) qui est à la barre de l’orphelinat.

Au printemps, deux jeunes femmes, Kelly et Noémie, se sont rendues pour six semaines à l’orphelinat Joie de Vivre afin d’apporter leur aide et s’occuper des enfants. Un soutien précieux pour les responsables et une expérience hors du commun pour elles. Merci à Kelly et Noémie d’avoir donné de leur temps au service des plus démunis.

2017

En juin, Mickenlove, un petit garçon de 9 ans retrouvé abandonné dans une maison deux ans plus tôt, est mort dignement et entouré d’amour et enfin délivré de ses souffrances.

Nous finançons le club d’été mis sur pied par Meana, la jeune maman qui vit à l’orphelinat. Elle organise chaque jour des petites activités, jeux et autres pour occuper les enfants durant les vacances. Ils ont aussi droit à un repas bienvenu.

2016

De nombreux événements ont émaillé la vie de l’orphelinat Joie de Vivre. Sylvie, Angèle et les enfants ont ainsi déménagé deux fois. D’abord vers un premier lieu où elles espéraient construire une structure qui pourrait devenir autonome avec une école et un jardin. Hélas elles n’ont pas pu rester. Elles ont donc recommencé ailleurs, à 1h30 de Port-au-Prince, sur un grand terrain où elles ont réhabilité une ancienne église. Elles ont fait construire également un deuxième bâtiment pour leur propre logement et pour héberger les bénévoles et visiteurs. L’ensemble comprend également une école, rudimentaire pour l’instant, qui accueille les plus jeunes de l’orphelinat ainsi que d’autres enfants des alentours en situation précaire.

Début mai, l’orphelinat a perdu l’un de ses petits pensionnaires que les membres d’Espoir pour Eux connaissaient bien, de nom ou directement: Vérone, 11 ans, est décédé le 5 mai. Il y a quelques années il avait été victime d’un accident de moto-taxi sur le chemin de l’école. De nombreuses opérations s’en sont suivies, en partie financées par Espoir pour Eux. L’association a fait un dernier geste pour lui en finançant ses funérailles.

En fin d’année, Jessica Scherrer s’est rendue en Haïti avec sa sœur et sa maman. Toutes les trois ont ainsi participé au quotidien des enfants et ont pu apporter leur aide et leur affection aux enfants. Un grand merci à elles!

2015

Au mois de juillet, deux jeunes Jurassiennes, Emma Etique et Noémie Rondez, ont séjourné quinze jours à l’orphelinat Joie de Vivre. Elles en ont ramené des souvenirs inoubliables, comme en témoigne le film ci-dessous:

2014

Les responsables de l’orphelinat font face à de nombreuses difficultés: le vol du disjoncteur, des pannes de voiture, etc. Tout cela engendre des coûts. Il faut donc faire des économies un peu partout: les enfants mangent plus de riz, moins de viande. Les poivrons et les oignons ont disparu de leur alimentation, le lait également. Les cours d’anglais eux aussi ont été abandonnés.

A cela s’ajoutent les soucis de santé de Vérone, le petit garçon renversé par une moto-taxi il y a plusieurs mois sur le chemin de l’école. Espoir pour Eux avait payé une opération nécessaire de sa jambe l’année passée. Mais malgré cela Vérone ne remarche pas. Il souffre aussi de tuberculose et de rachitisme. Sa santé nécessiterait des soins spéciaux, mais pour l’instant personne en Haïti n’a pu l’aider.

2013

Noémie Rondez, une jeune Jurassienne de 21 ans, a séjourné à l’orphelinat pendant cinq semaines. Elle a pu aider les responsables de l’orphelinat à s’occuper des 18 enfants accueillis.

n’avaient pas.